Casanova S., K. Messeghem et S. Sammut (2017), « Les pôles de compétitivité, un réseau particulier à l’usage des PME », Entreprendre & Innover, Vol. 2017/4, n° 35, p. 19-28.
Dans un contexte de rareté des fonds publics, les pôles de compétitivité doivent se remettre en question régulièrement, afin de prouver leur légitimité. Un rapport de la Cour de Compte (2016), mettait d’ailleurs l’accent sur la nécessité de repenser l’accompagnement des PME adhérentes. L’activité d’intermédiation constitue l’une des missions des pôles de compétitivité. Il s’agit de favoriser l’émergence de projets collaboratifs en permettant une meilleure compréhension entre les acteurs. L’hétérogénéité des membres constitue une force incontestable des pôles, ne serait-ce que par la richesse des échanges qu’elle procure. Toutefois, elle peut entraîner certains dysfonctionnements relationnels. Une étude qualitative, réalisée auprès de directeurs, salariés et de membres de pôles de compétitivité (dirigeants de PME, laboratoires de recherche, grands groupes), fait ressortir trois sources majeures de dysfonctionnements relationnels entre les structures membres : des différences en termes d’objectifs, de temporalité et de ressources.